Il faut fédérer plus d'acteurs dans le bio !
L'objectif du Grenelle Environnement d'atteindre 6% de SAU en 2012, semble modeste sachant que les français sont demandeurs de produits bio et éco-responsables. La France importe, selon les types de produits, jusqu'à 60% des produit bio consommés. Il suffit de les remplacer par des produits français ! C'est simple, non ?
Les agriculteurs qui se lancent dans cette aventure ne sont pas, heureusement, seuls. Il faudrait un courage presque Herculéen sinon.
Avant de pouvoir vendre ses produits dans le circuit bio, un agriculteur qui se convertit doit tenir un minimum de 2 ans. Il aura, au début, des rendements inférieurs, vendus aux prix du conventionnel. Autant dire qu'il va perdre de l'argent, et même il faut qu'il en ait en réserve pour passer le cap. Mais une fois bien lancé, le plaisir de retrouver la nature dans toute sa beauté est au rendez-vous.
Les aides financières existent, mais sont elles suffisantes pour encourager d'autres à se lancer ?
Selon un groupement d'agriculteurs (GAB), pour chaque installation en bio, il y en a 3 qui ferment ou qui mettent la clé sous la porte.
Pour ce responsable, chargé d'accompagner les agriculteurs bio, il manque le réseau de distribution adapté et des aides importantes à l'installation.
L'Agriculture Biologique doit s'organiser.
Les techniques de l'agriculture biologique sont très différentes des méthodes conventionnelles. On ne s'invente pas agriculteur bio du jour au lendemain.
Passer des techniques conventionnelles aux techniques de l'agriculture biologique représente un changement radical.
On passe du réactif avec des produits chimiques (pesticides) au proactif en prévention (planter du lin pour éviter les doryphores).
Il faut un accompagnement ou au moins un accès facile à la documentation.
Et lorsque les produits sont prêts pour la vente ?
Prenannt un exemple d'un agriculteur fraichement certifié. Le voila avec ses beaux produits gorgés de santé et bonnes choses. Maintenant il faut que ses produits arrivent sur un point de vente. Quelles sont les solutions ?
- Directe à la ferme ?
- Tenir un stand au marché ?
- Vendre à un coopératif, s'il y en a un ?
- Fournir une boutique spécialisée ?
Quelle garantie pour lui de pouvoir écouler son stock ? N'est-il pas un pari dangereux pour certains. Il y a toujours ceux qui ont plus l'esprit commercial. Ils sauront trouver des solutions. D'autres se trouvent très occupés par l'activité d'agriculture et n'ont pas l'esprit vendeur, comment peuvent-il faire pour être sûr de vendre ? Il agit d'une inquiétude sérieuse.
Comment convaincre des agriculteurs de se lancer en bio ? Il faut rattraper le retard et réduire de façon significative les importations.
Listons simplement les actions qui nous semblent essentiels:
- rapprocher l'exploitant en agriculture conventionnelle au consommateur final. Il est moins facile d'épandre des produits toxiques sur la nourriture lorsqu'on rencontre les enfants consommateurs.
- mettre à disposition des informations pour expliquer simplement des démarches à suivre
- fournir un accompagnement facile d'accès
- créer des débouchés pour des produits en améliorant des équipements de transformation et de distribution
Il faut savoir qu'un des leaders français de transformation se trouve dans l'obligation, malgré sa meilleure volonté, d'importer une purée de pomme bio. En France la structure est insuffisante pour fournir la quantité nécessaire ! Quel dommage !
- Faire fédérer des départements et des régions à des projets d'envergure
- Respecter sur toute la chaîne de distribution les mœurs du bio tant au niveau santé, qu'au niveau social et humain
Quelles organisations existent aujourd'hui ?
De plus en plus, les régions et les départements s'organisent. Souvent, à l'origine de cette organisation est un groupement d'agriculteurs motivés. Ils apportent les idées et demandent de l'aide et de soutien. Ils les obtiennent.
Des grands projets ont déjà démarré et doivent servie d'exemple pour d'autres régions :
Des projets au niveau local se développent...
Les associations, organisations, groupements existent et sont très présents.
- Gab (Groupements d'Agriculteurs Biologiques)
- Grab, (Groupe de recherche en Agriculture Biologique)
- ITAB - Institut Technique de l'Agriculture Biologique,
- CIVAM bio - Centre d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture biologique et le Milieu rural
- FNAB - Fédération Nationale de L'Agriculture Biologique
- Synabio - Syndicat national des professionnels du service de l'aval de l'agriculture biologique
Et l'Agence Bio dans tout ça ?
Et les certificateurs - quelles aident apportent-ils ?
Et les chambres d'agriculture... ?
Ils sont nombreux. Quelles synergies y a-t-il. ?
Et même avec toutes ces organisations, il manque des structures de distribution.
Que faire ?
Vous avez des idées ?